Je viens de lire que c est le premier match en 5 sets qu il gagne!! Il etait temps!!!
Llodra: "Ce n'est que du bonheur"
30/05/2007 - 21:39
Propos recueillis par Régis AUMONT
De Sports.fr, à Roland-Garros
Il n'avait plus passé un tour en Grand Chelem depuis l'US Open 2004. Sept échecs prématurés que Michaël Llodra a plus que gommer en l'espace de quarante-huit heures, en gagnant deux matches coup sur coup à Roland-Garros. Mercredi, en fin de soirée dans l'arène du court numéro 1, le Parisien s'est offert le scalp d'un spécialiste de la terre battue, l'Espagnol Nicolas Almagro, tête de série n°32, en cinq sets (2-6, 6-2, 6-7, 6-4, 6-4).
Pour la première fois de sa carrière, Llodra a gagné un match au cinquième set.Michaël, voilà une grosse performance sur terre battue, avec 3 heures de tennis offensif
Ah de toute façon, je n'avais pas dix mille choix pour contrarier Almagro. Il fallait que je l'agresse dès que je le pouvais. J'ai fait service-volée sur première et sur deuxième balle. Quand il servait, j'essayais de le contrarier un peu mais je ne m'attendais pas à ce qu'il serve aussi bien (l'Espagnol a réalisé 23 aces, Ndlr). J'ai simplement fait tout ce que j'ai pu. J'ai été solide sur les points importants, à part dans le tie-break du troisième set (il menait 5-0 avant de perdre le jeu décisif 9-7)
On vous voit très heureux à la fin, c'est une victoire spéciale ?
Oui, c'est à coup sûr la meilleure performance de ma carrière sur terre battue. Ma plus belle victoire à Roland-Garros. J'ai battu un vrai spécialiste, un terrien comme on les appelle. Gagner comme cela devant sa famille, ses amis, ce n'est que du bonheur. A la fin, je suis aussi super content car l'intensité du match était importante. C'est aussi la première fois que j'arrive à remporter un match en Grand Chelem en étant mené deux sets à un. Il ne faut pas banaliser ce genre de succès. Je me suis battu du premier au dernier point aujourd'hui. C'était à l'arraché, mais je suis vraiment content.
"Davydenko ? Ah super..."
Etes-vous fatigué à l'issue de cette bataille ?
Oui j'ai déjà pas mal de courbatures. J'ai mal aux fesses comme on dit (rires). Pour battre ce genre d'adversaire sur terre battue, je suis obligé de me déchirer sur chaque point. Je dois saisir chaque balle courte pour prendre le filet et le faire reculer, c'est une tactique qui demande une grosse dépense d'énergie. Je le répète, mais pour battre ce genre de joueur sur cette surface, je suis obligé de faire service-volée et de varier un maximum les effets, sinon je n'ai aucune chance.
Parfois, votre adversaire semblait un petit peu agacé par votre jeu...
C'est un peu normal d'être agacé quand on me joue. On doit se dire: « le mec en face ne tient pas la balle deux fois dans le court. Il me casse les c... ce grand gaucher. » Chaque joueur joue avec ses points forts. J'ai réussi à lui proposer quelque chose de différent de ce qu'il est habitué à voir. C'était la seule manière pour moi de m'en sortir.
Connaissez-vous votre adversaire du troisième tour ?
Non pas du tout. Qui c'est ?
Nikolay Davydenko.
Ah super... (rires). Bah d'accord. Bon, ce sera un petit peu le même genre de jeu. Ce qui est certain, c'est que je ne vais pas le battre du fond du court. Il est très solide. Je l'ai déjà joué plusieurs fois et je ne l'ai jamais battu. Mais je n'ai rien à perdre contre lui. Ceci dit, tout peut arriver. Regardez, qui aurait parié une pièce sur moi face à Almagro ? Alors qui sait ce qui peut se passer. Je suis prêt à relever le défi.